Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
comment la PMA s'inscrit dans ma vie
5 décembre 2013

L'envahisseur professionnel et les cons

Voila toujours ce boulot qui me prend la tête. Ca y est j’ai fait ma lettre de motivation pour partir. Je n’ai jamais été aussi motivée. Je suis triste de devoir faire ça. Je suis convaincu par ce que je fais, j’aime mon travail, je suis même une grande passionnée. Mais pas dans ses conditions, pas comme ça, pas avec des petits et grands chefs qui oublient d’écouter et prendre soin de leur employé. Je regrette d’en arriver là. Mais comme je disais à une copinaute, il faut savoir poser ses priorités. Depuis 3 ans, c'est-à-dire, depuis la reprise de mon boulot en tant que maman, je demande ma mutation dans le même service mais dans la ville où j’habite. Il y a un an, un poste c’est enfin libérer. J’ai eu un jury ou je me suis retrouvée devant ma supérieure hiérarchique directe, N+1 et N+2. L’entretien s’est bien déroulé malgré le fait que ma supérieure N+2 est essayée de me faire dire des choses contre lesquels je me bats. Lorsqu’on m’a annoncé que je n’avais pas le poste, je me suis effondrée. La claque, mes supérieures hiérarchique ne m’embauchent pas. Après la colère, j’ai décidé de ne pas me laisser faire. Je me suis posée pour réfléchir à mes priorités. Cela faisait déjà un an que nous essayions d’avoir notre bébé2, nous commencions notre parcours PMA, mon fils grandissait et je ne supportais plus de rentrer trop tard pour lui faire un bisou avant qu’il dorme… Je ne pouvais pas continuer comme ça. Soit je privilégiais ma carrière, sachant qu’on ne me prenait pas en considération et nous arrêtions notre projet bébé2, je ne voyais pas grandir mon fils. Soit je changeais carrément de poste, en allant m’enterrer dans une mission qui ne m’intéresse pas mais qui me permettait d’avoir du temps personnel. On a beaucoup échangé avec mon mari. Mais au fond de moi, je savais que ma priorité était ma famille, mon mari, mon fils, mon projet d’enfant. Depuis 10 mois, j’ai postulé 5 fois sur ses postes moins passionnants. Pour l’instant, on arrive à me faire barrage. Mais ils ne pourront pas le faire indéfiniment. Il y a une semaine, une collègue m’a prévenue d’un nouveau poste à pouvoir. Je me suis dit que je n’avais pas l’énergie pour ça, avec la FIV, j’avais autre chose à faire. Je crois surtout que ça le fait mal au cœur à chaque fois de partir loin de ma passion. Mais grâce à mon petit chef et son mail de con, je me suis rappelée mes priorités. Je ne suis pas capable de me protéger de mon boulot, je ne suis pas capable de me déconnecter de tout ça, je ne suis pas capable de ne pas me laisser envahir. Depuis maintenant 4 ans, nous vivons une restructuration que nous appelons une déstructuration. Il faut que je parte. Je suis passée voir une collègue pour lui faire passer ma candidature. J’ai appris à ce moment là que plusieurs personnes étaient en arrêt pour des durées de 1 mois, dont des chefs. Ca sent mauvais. Il faut vraiment que je quitte le navire avant qu’il coule.

J’ai aussi décidé d’aller revoir mon médecin traitant. Il faut que je lui parle de ce qu’il se passe, de l’état dans lequel cela me met. Il faut qu’il me prolonge au moins jusqu’aux résultats. Je ne peux pas aller travailler le jour de ma pds. Je veux vivre pleinement ma FIV jusqu’au bout sans être parasité par le boulot. Je ne peux pas me prendre des claques un jour où je suis affaiblie. Je ne le supporterais pas. Je vois comment mes copinautes qui ont leur pds négative s’effondrent. Je ne peux pas tout assumer en même temps.

Je n’ai aucune envie de retourner bosser. Ces quelques jours de repos, ce mail à la con m’ont permis de constater de l’extérieur ces tensions et pressions, les conditions de boulots inadmissibles dans lesquelles on bosse. Je ne veux pas revivre ça. Comment puis-je imaginer que ma FIV puisse marcher si on m’achève au taff. Du reste la seule IAC qui à pris a été faite la veille de mes vacances et ma fausse couche a eu lieu le jour de ma reprise. C’est décidé, je ne me laisserai pas faire !

 

Après avoir bu le café avec ma collègue, je suis allée continuer les achats des cadeaux de noël. J’étais dans un magasin où une maman de 25 ans environs était entourée de ses 3 enfants âgés de 3 à 7 ans environ. Des terreurs, une mère qui n’en a rien à faire, un cocktail explosif. La mère voit sa fille la plus jeune avec des poches pleines, elle lui hurle après, il dit de les vider. La petite les vides tête baissée. Elle a l’air mal, la mère continue de hurler. La petite sort une figurine représentant un sexe masculin. La mère ne le voit même pas, elle crie, tout le monde regarde, elle continue. Les deux autres sont morts de rire à côté. Puis la mère lui demande où elle a vu ça, et la fille montre son frère, sa sœur et sa mère ? Là, elle se prend une raclée… Bichette, elle me fait mal au cœur, mais comment intervenir. Personne n’ose bouger, nous sommes sidérés par la scène. Je continue mes courses le cœur lourd. Je sors du magasin et là je retrouve la fratrie sans la mère. Les deux grands vident leur poche remplies de leurs « trésors », la petite à des traces sur le visage et pleur encore. La mère arrive, voit les deux grands, ne dit rien et fait rentrer tout le monde dans la voiture. Je monte alors dans ma voiture. Les larmes jaillissent. Je suis furieuse. Pourquoi une femme comme ça peut avoir 3 enfants alors que moi, je n’arrive pas à faire un deuxième loulou. Pourquoi la vie est elle si injuste. Je me retrouve à pleurer sans pouvoir m’arrêter.

 

Ma journée est gâchée entre le boulot et la scène que je viens de voir, mon moral est au plus bas.

Publicité
Publicité
Commentaires
comment la PMA s'inscrit dans ma vie
  • Après 1 an d'essai bébé2, nous partons en PMA. Un parcours semé d'embuche, un nouveau milieu avec de nouveau mot IAC, FIV, TEC... Un vrai parcours du combattant qui a régis notre vie pendant 1 an 1/2
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité